Retour sur le séjour au Togo du 8 au 18 avril 2021
Ce voyage a été réalisé dans le but de confier le terrain aux villageois pour qu’ils s’approprient un peu plus le projet de la cantine scolaire initié depuis 5 ans d’une part, et d’autre part, réfléchir au développement de ce village.
Dès mon arrivée, le vendredi 9/04, j’ai pu conduire à Baka une réunion avec le directeur et les enseignants en présence d’une délégation de AHFT de Lomé.
Un accueil très chaleureux des écoliers à qui j’ai rapidement expliqué les raisons de mon voyage. Ils ont bien compris que la pandémie n’a pas permis qu’on vienne en groupe cette année.
Une deuxième réunion avec les villageois pour déterminer le contour de notre collaboration, et surtout, ce que nous attendons d’eux, sur leur implication. Ils ont posé beaucoup de questions auxquelles j’ai essayé de répondre.
Une visite sur le terrain avec une délégation d’écoliers et de villageois, une bénédiction du terrain pour implorer la grâce de Dieu sur ce projet, une remise symbolique de quelques outils pour le travail de la terre et une plantation des 7 premiers arbres ont clôturé cette journée.
Le dimanche11/04 une délégation de 6 personnes est venue dormir à Lomé et le lundi 12/04, nous avons pu partir ensemble à Sichem.
Cette visite à SICHEM où nous avons été reçus par le responsable du centre a permis de montrer aux villageois ce qui a été fait sur place.
Antoine DZAMAH a rappelé l’histoire et le démarrage de ce centre qui a aujourd’hui 32 ans. Il a montré et expliqué les difficultés rencontrées, mais surtout les victoires remportées, et assuré les villageois qu’il les accompagnera dans la mise en œuvre du projet. Là aussi, la délégation a posé beaucoup de questions à la suite d’une visite guidée. C’était l’occasion de leur montrer que ce qui a été fait à SICHEM peut aussi être réalisé dans leur village. La délégation est rentrée à Baka convaincue qu’elle va tout mettre en oeuvre pour réussir le projet.
Le 13/04, avec la Sr Antoinette et une délégation du village, nous sommes allés visiter une ferme plus modeste à Avétonou distante d’une quinzaine de km de Baka. La ferme s’étend sur trois hectares, on y élève des poules et du lapin, on y cultive des céréales et des tubercules. Une partie a été reboisée.
Alain le responsable s’y est installé avec sa famille depuis 20 ans. Il était fier de raconter à notre délégation qu’il vit de sa ferme et a promis de mettre son expérience au service des villageois.
Un détour rapide à Kpalimé pour faire quelques achats de grandes casseroles pour le service des repas à l’école.
Le mercredi 14/04, nous sommes allés visiter une savonnerie et une plantation d’ananas des sr Hospitalières à Tsévié à une quarantaine de km de Lomé. Il s’agissait de voir quelles activités complémentaires génératrices de revenu pouvaient se faire pour aider la population du village.
Le jeudi 15/04, nous sommes allés à Vogan rencontrés les sœurs, leur présenter nos condoléances suite au décès de la Sr BOSCO intendante de la communauté.
C’était l’occasion d’expliquer aux sœurs les mutations à venir pour permettre aux villageois de se prendre un peu plus en charge.
Nous avons pu constater que partout où les sœurs sont installées, elles ont d’abord acheté du terrain et commencé par cultiver. La logique est claire : cultiver ce qu’elles mangent pour ne pas dépenser de l’argent pour acheter sur le marché des produits de moindre qualité.
Le vendredi 16, j’ai rassemblé l’équipe à Lomé où nous avons travaillé sur la manière d’accompagner les villageois, sur la stratégie à mettre en œuvre pour un suivi sur le terrain et enfin sur leur propre organisation associative.
A ce séjour, j’ai associé une délégation de l’équipe habituelle qui nous accompagne sur place : Des infirmiers, des médecins, le bureau de AHFT et quelques personnes susceptibles d’apporter leur aide au projet. Un apéritif dinatoire a été offert pour clôturer ce séjour qui est vite passé.
Au total et sans surprise, les personnes rencontrées ont compris le sens et la finalité de cette deuxième phase du projet. Tous, dans la limite de leur possibilité ont promis de contribuer à sa réussite.
Nous retenons que pour aller plus loin :
– Il faut impérativement mettre de l’eau sur le terrain et une présence pour surveiller le travail.
– Il faut entreprendre de mettre des arbres pour délimiter le périmètre du terrain et aussi reboiser une partie.